Séminaire de P. Hochart et P. Pachet : séance du 16 mai 2014            

 

Notre prochaine séance aura lieu vendredi prochain 16 mai, de 13h à 15h, à l'EHESS, salle 3, RDC, bâtiment Le France, 190-198 avenue de France, 75013 Paris (métro quai de la Gare).

Nous  vous proposerons des extraits de deux conférences prononcées par Weber en 1919, et réunies sous le titre Le savant et le politique (10-18, 6 euros, avec une importante introduction de Raymond Aron, datant de 1959).

C'est dans ces conférences que Weber accentue la différence entre « les faits » et « les valeurs ». C'est là aussi qu'il distingue entre "éthique de la conviction" et "éthique de la responsabilité"; qu'il distingue aussi entre pouvoir traditionnel, pouvoir légal et pouvoir charismatique. Là aussi qu'il définit l'État comme ce qui monopolise la violence physique légitime. Et nombre d'autres aperçus d'une grande clarté, qui ont fait l'objet de nombreux débats chez les chercheurs en sciences sociales.

Outre la qualité intellectuelle éminente de ces deux textes, ce qui les recommande à nos yeux est le regard à la fois impartial et passionné qu'ils jettent sur les sociétés modernes.

  

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Séminaire de P. Hochart et P. Pachet : séance du 4 avril 2014            

 

Notre prochaine séance aura lieu vendredi prochain 4 avril, de 13h à 15h, à l'EHESS, salle 3, RDC, bâtiment Le France, 190-198 avenue de France, 75013 Paris (métro quai de la Gare).

Après celle d'Euripide, l'Andromaque de Racine (1667), qui d'ailleurs ne retient de celle de son prédécesseur que l'intervention d'Hermione (« c'est la seule chose que j'emprunte ici de cet auteur »). 

En repensant au parcours que nous avons fait, depuis les institutions archaïques selon Mauss, Bataille, puis Simone Weil et Florence Dupont, nous pourrons mesurer ce qui s'est inventé dans la culture occidentale disons « moderne », depuis le Moyen-Âge et le XVIIe siècle, concernant les sentiments, l'amour, la jalousie, dont Racine sait exploiter les richesses dramatiques et poétiques. C'est peut-être Roland Barthes qui exprime le mieux, dans le chapitre de son Sur Racine intitulé « L'Homme racinien » (1960), cette tension entre l'archaïque et le moderne, en se livrant à ce qu'il nomme une « anthropologie racinienne ».

 

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Séminaire de P. Hochart et P. Pachet : séance du 7 mars 2014            

 

La prochaine séance du séminaire aura lieu vendredi 7 mars, de 13h à 15h, à l'EHESS, salle 3, RDC, bâtiment Le France, 190-198 avenue de France, 75013 Paris (métro quai de la Gare).

 Nous la consacrerons à l'Andromaque d'Euripide, qui n'est sans doute pas l'une des tragédies les plus fortes de ce poète, mais qui vient à sa place après les lectures de l'Iliade, et avant la rencontre avec Florence Dupont puis la lecture de la pièce de Racine.

Vous trouverez le texte en Folio (t.II) dans la traduction de Marie Delcourt, ou en Budé (tr. Méridier).

Ce sera l'occasion d'essayer d'imaginer ce qu'est une tragédie (cf. H.C. Baldry, Le théâtre tragique des Grecs), même si nous pouvons qu'imaginer ce qu'étaient les parties chantées et les mouvements dansés, et le nombre des acteurs, et si nous en sommes réduits à un texte peu sûr qui date d'il y a 2500 ans.

Troie a été détruite. Andromaque, veuve d'Hector, est l'esclave et la concubine du fils d'Achille, Néoptolème, dont elle a un enfant. Euripide, en combinant diverses légendes, met en scène la rivalité de femmes entre Hermione, fille de Ménélas le Spartiate, et Andromaque; le conflit de Pélée, père d'Achille, avec Ménélas qui fait tuer Néoptolème et menace Andromaque; et Oreste (fils et meurtrier d'Agamemnon) à qui Hermione a été promise et qui veut la reprendre (« Tu étais mienne jadis »). La tragédie s'ouvrait sur Andromaque réfugiée en suppliante dans le sanctuaire de Thétis ; elle se clôt sur l'apparition ex machina de la déesse Thétis elle-même (mère d'Achille), qui retrouve son époux Pélée et lui donne l'immortalité.

Alternance - et contamination - de morceaux dits par des acteurs, et de parties chantées par le choeur de femmes de Phthie ; d'échanges d'arguments, de récits, et de parties lyriques ou de plaintes. Un objet étrange et étranger, riche de ressources.

 

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Séminaire de P. Hochart et P. Pachet : séance du 21 mars 2014            

 La prochaine séance du séminaire aura lieu le vendredi 21 mars, de 13h à 15h, à l'EHESS, salle 3, RDC, bâtiment Le France, 190-198 avenue de France, 75013 Paris (métro quai de la Gare).

Elle sera à nouveau consacrée à la lecture de l'Andromaque d'Euripide, mais cette fois-ci avec une intervention de Florence Dupont, que nous pourrons ensuite discuter.

Latiniste, passionnée par le théâtre (ses traductions de tragédies de Sénèque et de comédies de Plaute ont connu le succès sur la scène), Florence Dupont s'intéresse depuis plusieurs années à la tragédie athénienne. Dans L'insignifiance tragique (Le Promeneur, 2001)elle entreprend, à partir de pièces développant l'histoire d'Oreste meurtrier de sa mère Clytemnestre, de restituer la tragédie à son contexte rituel et ludique. Dans Aristote ou le vampire du théâtre occidental (Aubier, 2007)elle conteste l'exposé d'Aristote dans sa Poétique, qui écarte de la tragédie la musique et le spectacle, et la transforme en "texte". Dans L'Antiquité, territoire des écarts (Albin Michel, 2013), elle revient sur son propre itinéraire et affirme sa conception de la valeur émotive de la tragédie, insistant sur les lamentations et le chants de deuil. Ces études se réfèrent souvent à l'essai de Nicole Loraux, La voix endeuillée. Essai sur la tragédie grecque, Gallimard 1999.

Pour nous qui n'avons pu atteindre Andromaque que comme un texte, ce sera l'occasion de remettre en cause notre lecture.

  

 

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Séminaire de P. Hochart et P. Pachet : séance du 7 février 2014            

La prochaine séance du séminaire aura lieu vendredi 7 février 2014, de 13h à 15h, à l'EHESS, salle 3, RDC, bâtiment Le France, 190-198 avenue de France, 75013 Paris (métro quai de la Gare).

Elle sera consacrée, logiquement après la lecture de l'essai de Simone Weil "L'Iliade ou le poème de la force", au chant XXIV de ce poème, chant qui a une unité remarquable: après qu'Achille a organisé les funérailles de son ami Patrocle, c'est Priam qui se soucie de se voir restituer le corps de son fils Hector pour lui rendre les honneurs funèbres. Pour cela, avec l'aide des dieux, il sort de Troie et va supplier Achille, meurtrier de son fils, dans sa baraque près de la mer. Il serait bon que vous relisiez à la fois ce chant (par exemple dans la traduction de Paul Mazon, en collection Budé ou en Folio), et l'essai de Simone Weil, qui donne des traductions originales de plusieurs passages de ce chant. Nous pourrons ainsi voir comment Simone Weil elle-même a lu ces vers, comment elle en a saisi la valeur, comment aussi elle les a peut-être infléchis. Occasion aussi d'examiner certains termes homériques relatifs à la colère, à l'indignation, à la peur, au désir de pleurer, aux besoins vitaux du corps.

 

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