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Hélène Merlin-Kajman

07 décembre 2013

 

« ... et le pire n’est donc pas toujours sûr... »

 

Il est rare qu’à la question de savoir si le fait d’expliquer un texte puisse être un appauvrissement, ceux qui répondent à notre questionnaire sur la littérature acquiescent, et encore plus rare qu’on réponde négativement à celle de savoir si c’est un enrichissement. C’est pourtant la double réponse de M. Château-Renault, car, en expliquant un texte, « parfois, on lui fait perdre son sens ». Mais, position décidément très singulière, il consent qu’il puisse s'agir d'un jeu...

L’exergue de cette semaine nous dépayse complètement : des vers d’Etienne Jodelle ! Le poète du XVIe siècle évoque le « révoltement » de la Fortune, et François Cornilliat accompagne pour nous son mouvement oscillatoire (« ... et le pire n’est donc pas toujours sûr... »), nous découvrant comment « des nuances du changement nous n’aurons perçu, en définitive, qu’une succession de chocs ».

Si l’exergue n’était pas bien autre chose qu’une explication de texte, François Cornilliat donnerait grand tort à M. Château-Renault...

D'une photographie, Gilbert Cabasso nous fait également voir la roue de la fortune, mais érigée et figée – Ground Zero –, avalée par la brume au-dessus d’un fragile feu rouge, lorsque la nuance extrême du changement n’est plus que celle du trauma.

 

 

 

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