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Hélène Merlin-Kajman

05 Avril 2014

 

Hau

 

On a envie de retenir son souffle en regardant l’Autoportrait aux poupées d’Assia Piqueras : sa pudeur, sa délicatesse, sa magie. Quelle chance de l’accueillir sur le site de Transitions, qui inaugure ainsi la sous-rubrique de « Juste », « juste un mouvement ».

La magie se poursuit avec une citation de la Bible commentée par Tiphaine Pocquet, où Yavhé se présente en « brise légère ».

Et de faux mendiants : les placerai-je sans artifice dans ce sillage ? James Siegeldémonte précisément le piège idéologique et logique que nous tend la dénonciation. Le don nous met fatalement en contact avec une opacité que les sciences sociales ont du mal à penser. La force du don se dit Hau en Maori. Un mot étranger : ce n’est pas un hasard si Mauss l’a retenu, nous explique l’anthropologue qui examine les débats suscités par cet étrange concept, si c’en est bien un.

C’est donc ce qui précédait qu’il convenait de placer dans le sillage du hau.

Ne faut-il pas qu’une force analogue nous pousse à lire ? Antoine dit lire « pour me connaître moi-même » et ne croit pas utiles les explications de texte, ni grave que les enfants ne parviennent pas à lire.

Qui suis-je, sinon un autre ? Nous connaissons la réponse, balisée depuis Rimbaud. Mais la connaître n’est pas l’éprouver. L’Autoportrait aux poupées, l’exergue de Tiphaine Pocquet, « False Beggars » (dont nous publierons ultérieurement la seconde partie) et la réponse d’Antoine à notre questionnaire sur la littérature nous le font autrement comprendre.

 

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