Hélène Merlin-Kajman

03 mai 2014

 

Les Pieds Nickelés (en)chantés

 

Nous vous réservons un pur moment d’allégresse aujourd’hui : une chanson, une merveilleuse chanson, « Art nouveau », qui célèbre... les Pieds Nickelés ! Elle est signée par François Cornilliat (texte) et Uri Eisenzweig (composition) et chantée par Uri Eisenzweig. Ces grands chercheurs en littérature française nous révèlent ainsi d’autres talents enthousiasmants.

Et la voix est à l’honneur, car vous trouverez le compte-rendu de notre rencontre, le 21 janvier 2013, avec Luc Boltanski, sociologue, avec qui nous avons partagé un moment d’écoute d’une de ses oeuvres écrites pour la voix. Mais pour lui, au contraire de François Cornilliat et d’Uri Eisenzweig, l’activité de chercheur et l’activité de créateur sont complètement séparées.

Et c’est encore la voix, celle des enfants en train de jouer, qu’interroge l’exergue écrit par Jennifer Pays sur une citation de Pierre Pachet, postulant au contraire un continuum de voix du jeu à la conversation et... aux exergues.

Aucun enfant ne joue pas ; mais « si les enfants n’arrivent pas à lire, est-ce grave ? » « Oui, répond Alexis Hubert. Très grave, car la lecture exige de la patience, du silence, deux qualités essentielles pour construire sa vie et lui donner du sens ». Non que littérature devienne une fin en soi : à une autre question, il suggère qu’il n’est pas nécessaire que l’école fasse lire beaucoup de livres.

L’enjeu ne réside-t-il pas surtout dans une certaine qualité générale de la culture ? En tout cas, la chanson de François Cornilliat et d’Uri Eisenzweig ajoute, résolument, la jubilation à la patience et au silence (pas sûr du reste que la lecture des Pieds Nickelés exige beaucoup de ces deux qualités...)