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Hélène Merlin-Kajman

11 mars 2012

 

 

 

L’art des bégaiements évoqué par Linda Farès dans son exergue autour d’une citation de Jean-Luc Lagarce, faisant écho aux hiatus des Mégariques bègues de Patrice Loraux/Brice Tabeling, participerait-il de l’esprit de transition dont la réflexion de Jacques Guilhaumou dégage les traits ? Oui, sans doute, s’il s’agit pour nous d’offrir un lieu où construire « un savoir des possibles ». Non, car faire du bégaiement une sorte de mot d’ordre transitionnel serait le plus absurde des paradoxes.

Il faut se garder de favoriser le développement d’une nouvelle langue de bois – danger qui certainement ne cessera de nous guetter. Il n’en reste pas moins que, comme nous le rappelle opportunément la réflexion de Jacques Guilhaumou, nous sommes aujourd’hui dans la nécessité de nous placer dans la perspective d’une transition historique, dans laquelle la littérature aurait un rôle central à jouer – et d’abord, l’amour de la littérature, sans fausse pudeur ni fausse prétention, comme la voix discrètement véhémente de Marc Hersant nous le fait entendre.


 

 

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