Exergue n° 108

 

« La voix émet une lueur. Le noir s’éclaircit le temps qu’elle parle. S’épaissit quand elle reflue. S’éclaircit quand elle revient à son faible maximum. Se rétablit quand elle se tait. Tu es sur le dos dans le noir. Là s’ils avaient été ouverts tes yeux auraient vu un changement. »

Samuel Beckett, Compagnie, Minuit, 1980, p. 24.

 
 



Helio Milner

15/02/2014

Comme c’était beau Beckett, et comme notre jeunesse était ardente !

Les voix parlaient de noir, de mort, de corps enfermés dans des jarres, mais nos corps impatients de vivre bougeaient et s’aimaient – ils étaient fluides souvent, fervents !

Mon souvenir voudrait que vibre encore, que vibre autrement, ce « même ton terne toujours », devenu trop terne pour ce temps. Tant pis pour les mises en abyme qui ne réfléchissent plus rien de tremblé ni d’indompté. Mais j’aime qu’on puisse aimer les jarres et s’y risquer et les briser.

« Là s'ils avaient été ouverts tes yeux auraient vu un changement. »

   

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