Abécédaire

 

 
Electricité 
 
 


David Kajman

01/12/2018

 

 

L’électricité, c’est comme le temps. Je sais ce que c’est, mais pour le définir… hmmm…

Essayons de manière empirique. Sans encyclopédie.

L’électricité me permet de faire marcher des lampes, ordinateurs, grille-pains. Ou certaines horloges

D’autres horloges fonctionnent grâce à un pendule, qui donne le rythme à la trotteuse.

J’imagine donc que l’électricité est un rythme.

En position on, le rythme passe. En off, le rythme ne passe pas.

On avance.

Autre fait empirique : je viens d’appeler mon conseiller EDF en prétextant vouloir « faire le point sur mon abonnement », et ces dix derniers jours, j’ai consommé autant qu’en septembre et octobre réunis. « À cause du froid ».

On apprend une chose : l’électricité est visiblement très frileuse, puisqu’elle vient se réfugier chez moi dès que les températures baissent. J’imagine qu’elle doit porter une grosse doudoune.

Je bloque.

L’empirisme a ses limites… et ses dangers. Une voix intérieure me déconseille de démonter une prise pour essayer de comprendre la nature des canaux par lesquels transite le rythme frileux à doudoune, comme si j’avais l’impression que sous ses airs innocents, il peut faire mal, bien mal.

Coup d’œil par la fenêtre : de chez moi, je vois le nord du 93. Un avion passe. Il fait des petites lumières charmantes. Des poteaux reliés par des lignes THT sont comme des croches sur une partition – l’écriture d’un rythme, encore. Un train passe au loin.

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