Hélène Merlin-Kajman

23 mars 2013

 

 Enseigner est une intensité

 

Trois textes, courts chacun, dont le but n’est pas théorique, mais qui donnent une direction, un élan où enseigner fait repère, en un geste, pour nous ici à Transitions, si important :

- le merveilleux, inquiétant, toujours aussi étrange et familier, monde du nouveau « dreamscape » de Mary Shaw, où celle qui nous parle, parle d’abord à un bouquet de bleuets chiffonnés dans sa main pour leur proposer que ce jour-là leur nom lumineux ouvre chaque cours qu’elle donnera...

- l’exergue de Mathilde Faugère sur une citation de Rabelais (les célèbres paroles gelées) où s’allégorise le ballet du sens entre un enseignant et ses élèves...

- le questionnaire de Munchhausen, enfin : « J’aurais tendance à dire qu’un enseignant doit faire lire des textes qu’il a aimés, comme on transmet un témoin. Certes, la majorité des élèves, du primaire au lycée, ne sont pas demandeurs de ce que l’institution veut leur apporter, mais le jeu en vaut peut-être la chandelle. Ne serait-ce que parce que les élèves verront un adulte parler de temps en temps, s’il ose, avec son coeur ».