Hélène Merlin-Kajman

28 septembre 2013

 

Passage de mémoire

Comment faire pour que la mémoire, celle que nous associons aujourd’hui à un devoir imprescriptible et dont pourtant la politique prescrivait habituellement l’effacement, ne finisse pas par agir aussi négativement que l’oubli ?

L’exergue d’Ivan Gros s’empare d’une citation de Patrice Loraux pour poser cette question, à laquelle, en un sens, le nouveau « Dreamscape » de Mary Shaw donne une réponse en acte : un poème, juste un poème, un poème juste, qui se souvient.

De fait la question, incontournablement, interpelle la littérature, son écriture, son enseignement. « Écrire n’est pas un acte de vanité », écrit Ane Honyme dans sa réponse à notre questionnaire.